Croiseurs classe Duguay Trouin (1923)

Le Primauguet

Les trois croiseurs légers de cette classe, comprenant outre le Duguay-Trouin, les Lamotte-Picquet et Primauguet, étaient les premiers croiseurs construits par la France depuis 1906. Les ingénieurs  de Brest et Lorient prirent donc tout le temps d'étudier les plans des publications des chantiers étrangers. Ces navires, parmi les premiers d'après la grande guerre, étaient rapides et très bien profilés. On estimait possible de les faire tenir la vitesse de 33 noeuds. Leurs canons de 155 mm, calibre inhabituel, d'ordinaire 152 mm pour les autres marines, étaient du modèle 1921, et portaient à 21 600 mètres à raison de 4 salves à la minute. On avait prévu une protection contre les gaz de combat, et ces tourelles étaient hermétiques en cas de guerre chimique. Par contre, le protection était des plus légères, on avait prévu cependant des compartiments étanches distribués sur tout le pourtour de la salle des machines.

Aux essais, ils étaient capables de dépasser facilement les 33 noeuds, et même de maintenir celle de 30 noeuds pendant plus de 24 heures avec la moitié de leurs chaudières allumées. Le Primauguet reçut une importante refonte en 1937, lui donnant entre autres une artillerie AA renforcée. Ils possédaient des torpilles de rechange pour leurs quatre bancs de tubes.

Durant le conflit, après l'armistice, le Duguay-Trouin se trouvait interné et désarmé à Alexandrie. En 1943, lorsque l'empire passa aux côtés des alliés, il rejoignit les FNFL. Son artillerie AA en sortit renforcée, d'abord de 15 canons de 20 mm, tandis qu'il perdait avions et tubes lance-torpilles, puis de 20 de 20 mm et 6 de 40 mm. Il terminera sa carrière en 1952. De son côté, le Primauguet était en action lors du débarquement allié en Afrique du Nord (Torch), et résista aux navires et avions Américains. Il fut touché et forcé de s'échouer pour servir de batterie côtière. Touché de nouveau, il fut évacué et perdu définitivement. Enfin, le Lamotte-Picquet était présent en Indochine, et lorsque la marine Thaï tenta d'anéantir la marine Française, le 17 janvier 1941, le croiseur engagea les deux cuirassés côtiers et torpilleurs Siamois, les détruisant ou les mettant hors de combat à Koh Chang. Il fut finalement coulé par un avion américain le 12 janvier 1945 au large de Saigon.

Caractéristiques:
Déplacement:
7240 t. standard -9350 t. Pleine Charge
Dimensions:
181.60 m long, 17.20 m large, 5.2 m de tirant d'eau.
Machines:
4 hélices, 4 turbines Parsons, 8 chaudières Guyot Du Temple, 100 000 cv. Vitesse maximale 33 noeuds.
Blindage:
ceinture 20 mm, réduit central de 20 mm, pont 20, tourelles 25 mm, blockhaus 20 mm.
Armement:
8 pièces de 155, 4 pièces de 76 mm, 4 de 13.2 mm AA, 12 TLT (4x3) 550 mm, 2 avions.
Equipage:
578

 

Déplacement : 7249 tw (9350 pc)
Dimensions (mètres) : 181.30 (175.30 pp) x 17.50 x 6.14 (6.30 pc)
Vitesse : 34 noeuds
Propulsion : 8 chaudières Guyot timbrées à 18 k - Turbines Parsons - 4 hélices.
Puissance : 102 000 CV
Distance franchissable : 4500 nautiques à 15 noeuds.
Armement : Huit canons de 155mm, 4 affûts de 75 mm AA, 6 affûts de 40 mm AA (I x 6), 20 20mm AA, 12 tubes lance torpilles de 550 (III x 4).
Equipage : 27 officiers, 551 hommes d'équipages.

Le bâtiment dispose également d'une catapulte et 2 hydravions (type Potez 452 en 1941). L'ensemble a été débarqué en 1944.

De caractéristiques générales identiques à celles du Duguay-Trouin, il ne dispose, comme lui, que d'une illusoire protection. La machinerie, constituée de turbines du type Parsons, est l'œuvre des Forges et Chantiers de la Méditerranée ; quant aux chaudières, elles proviennent de l'Etablissement d'Indret. Ces croiseurs ont été les premiers à être dotés du calibre de 155, d'une portée de 26000 mètres.

Le Lamotte-Picquet

Deuxième des croiseurs de 8000 tonnes, il est mis sur cale à Lorient le 17 janvier 1923, est mis à flot le 21 mars de l'année suivante. Il sera mis en service le 1er septembre 1926.

Ce croiseur, avec le Duguay-Trouin et le Primauguet furent les premiers d'une nouvelle flotte. Ils furent en réalité d'énormes torpilleurs où tout fut sacrifié à la vitesse et à la tenue à la mer.

Dans un premier temps en Métropole, il effectuera quelques croisières en Afrique et en Amérique du Sud avant d'être affecté en Extrême-Orient en janvier 1936. C'est là qu'à la tête d'une force navale, comprenant également les avisos Dumont d'Urville, Amiral Charner, Tahure et Marne, il écrase la flotte siamoise à Koh Chang.

Mis en réserve fin 1942 à Saïgon, il fut attaqué par des avions US de la TF38 le 12 janvier 1945, à la pyrotechnie de Thanh-Thuy-Ha, rivière de Donnaï en Cochinchine. Touché par des dizaines de bombes, il chavira et coula.

Les commandants du croiseur Lamotte-Picquet
Capitaine de vaisseau E.J.P. Cras 28 janvier 1926
Capitaine de vaisseau Huau 10 janvier 1927
Capitaine de vaisseau E.A.H. Duplat 20 septembre 1928
Capitaine de vaisseau J. Le Bonzec 28 avril 1930
Capitaine de vaisseau C.E. Ven 19 août 1931
Capitaine de vaisseau V. Petit 15 octobre 1932
Capitaine de vaisseau W.A. Mac Grath 16 août 1933
Capitaine de vaisseau M.V.E.R. Bastard 1er septembre 1935
Capitaine de vaisseau R.M. Gribelin 8 juillet 1937
Capitaine de vaisseau M.D.R. Bérenger 12 mai 1939
Capitaine de vaisseau A.J.B. Commentry 6 avril 1941
Capitaine de vaisseau E.E.Y. Poher 23 mai 1942
Capitaine de vaisseau J.A.G. Mottez 1er janvier 1944
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Sources : Alaboc et Netmarine

Liens recommandés :

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http://www.mer-1939a1945.fr

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Ce site sur le croiseur Lamotte-Picquet a été créé en mai 2007 et actualisé le 29/09/2009

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